Celea/Couturier/Humair "Tryptic" presse





Philippe Carles a sélectionné le concert du trio le 23 juillet 2007 au Festival des Arènes de Montmartre comme son "concert d'émoi" de l'année, dans le palmarès 2007 de JAZZ MAGAZINE.


Le Monde
D'un trio mythique, voici le premier album en studio : Jean-Paul Celea à la contrebasse, François Couturier au piano et Daniel Humair à la batterie. Formule du piano trio, formule des egos maximaux. Dans Tryptic, tout le contraire : pratique de la circulation, de l'échange, de l'anticipation. Pour le côté parfaitement jubilatoire, l'Adagietto de Mahler, et une version si pure, si sincère, si simple, si bien battue de l'Allegretto de la 7ème de Beethoven. Le reste, parfaitement à la hauteur, emprunte à Benjamin Britten, John Surman ou Joachim Kühn. Du jazz ? Si ça vous arrange. Une des réussites les plus indiscutables du temps. Francis Marmande

Télérama rouge
Trois maîtres qui pulvérisent leur technique pour s'abandonner à l'essence même de l'improvisation. A leurs côtés, les peintures sonores de Mahler, Britten, Beethoven, ou bien encore John Surman. Avec eux, la formule piano/contrebasse/batterie n'a jamais été aussi fraîche…

63 Le Blog
Enfin, « last but not Liszt » comme dirait François Corneloup, c'est le projet « Tryptic » de Couturier, Celea et Humair qui va chercher dans les musiques devenues populaires par la force des choses (la force des choses c'est celle du beau, ou celle du marché, seule compte vraiment la première) l'occasion de nouvelles envolées. Ainsi, pour ne prendre qu'un exemple dans un concert superbe, c'est tel mouvement lent d'une symphonie de Beethoven, repris dans une textualité apparemment linéaire, mais dont Daniel Humair va contester le climat paisible par une série furieuse de battements sur les caisses. Ce qu'on peut appeler au sens le plus fort : une interprétation. C'est là que le populaire rejoint le savant, et que notre bonheur est total.
Philippe Méziat (extrait de "Nevers D'Jazz, vous avez dit populaire ?" - Novembre 2009).

La Terrasse
L’album « Tryptic » qui sort chez Bee Jazz/Abeille s’impose comme le disque-évènement de cette rentrée. Trois monstres sacrés du jazz européen, complices depuis 30 ans, se sont retrouvés pour la première fois en studio en trio : Jean-Paul Celea à la contrebasse, François Couturier au piano et Daniel Humair à la batterie. Ensemble, portés par un génie de l’écoute et de la réplique jamais pris en défaut et un répertoire décalé (dont des œuvres de Mahler, Beethoven et Britten), ils délivrent une musique insolente d’invention et de fraîcheur. Un magnifique cri de vie du jazz moderne. Jean-Luc Caradec

Pasted Graphic
Tryptic ressemble fort au baptême d’un nouvel être formidablement tricéphale, incontournable avatar désormais du principe de trinité sonore, qui repousse encore des frontières musicales que l’on avait pu croire infranchissables. Il est vrai que certains tremplins thématiques choisis par les trois hommes ont de quoi intriguer gabelous et employés du cadastre de la “pure jazzité” : un extrait d’une symphonie de Gustav Mahler, deux fragments mélodiques empruntés à Benjamin Britten et l’Allegretto de la 7ème Symphonie de Beethoven… Littéralement déconcertant, isn’t it ? Et pourtant, sans les moindres facilités ou artifices d’une jazzification factice comme le music business nous en a souvent bradé, ce qui nous est offert ne renie rien de la généalogie stylistique de nos trois héros, enfants toujours prodiges des musiques les plus inventives, “classiques”, “contemporaines” et “syncopées anglo-nègres” (histoire de faire un clin d’œil à Charles-Albert Cingria, compatriote de l’Helvète Humair). Ouvrir le jazz pour ne pas en sortir…
Philippe Carles

Pasted Graphic 1
Un splendide album de jazz dont la moindre originalité n'est pas le répertoire, où se croisent figures "attendues" (John Surman et son Canticle with response, Joachim Kühn et son Good Mood, Inki de Harry Pepl), improvisations collectives et, surtout, variations autour des monuments classiques que sont Mahler (le sublime Adagietto, sans doute sa partition la plus connue, dont les cinéphiles savent qu'elle n'est pas pour rien dans la beauté de la Mort à Venise de Visconti), Britten (Lucretia) et Beethoven (l'Allegretto de la Septième symphonie). On conçoit volontiers qu'il y a une unité dans Tryptic, et aucune raison de faire un cas particulier de ces trois moments inattendus où, l'oreille trouvant des repères nouveaux auxquels s'accrocher, l'écoute se fait d'une toute autre manière que lors des passages improvisés ; on ne peut malgré tout s'empêcher de voir dans Mahler, Britten et Beethoven comme les pics d'un disque dont il n'est pas utile de préciser qu'il regorge de toutes les qualités qu'on était en droit d'attendre d'un pareil trio - la liberté, l'intensité, la luminosité, la sobriété, l'interaction, l'élégance.
Bernard Quiriny

Jazz Mag
C'est un trio d'exception qu'on entend sur ce disque ; exceptionnel en tant que trio, pas simplement trio composé d'instrumentistes exceptionnels : il enchante par l'entremêlement des voix affranchies des fonctionnalités instrumentales en un contrepoint serré ou finalement ne s'entend qu'un ensemble chatoyant. Denis Constant-Martin

Jazzman
Comme on pouvait s'y attendre de la part de tels musiciens, on a affaire à une approche résolument moderniste du trio, où les notions de solo et d'accompagnement s'effacent derrière un jeu collectif fait de perpétuelles interactions. Au fond ces trois là n'ont plus rien à prouver, et ne jouent plus que pour le plaisir. Il est partagé. Pascal Rozat

Pasted Graphic 2
Ce qu’on retient dès les premières notes, les premières mesures, ce sont la retenue, la pudeur, un total respect, une grande humilité pendant le déroulement de la musique, de certaines musiques, une gravité assumée, sans pesanteur ni emphase, plutôt un jeu (au sens noble du terme : manière de faire) constamment sérieux, loin des afféteries… et cela sans une seule seconde d’ennui, au contraire. Car bien entendu, ce sont les interprétations des « classiques » qui en premier retiennent l’attention : le petit concerto pour batterie de l’Allegretto de la 7ème Symphonie de Beethoven, les unissons piano/contrebasse de l’Adagietto de la 5ème Symphonie de Mahler et la reprise en boucle finale du thème, l’intensité dans le Viol de Lucrèce de Britten, l’aspect tragique du Canticle with Response de John Surman, la délicatesse du Good Mood de Joachim Kühn… tout cela grâce au son quasiment « orchestral » du piano de François Couturier, à son jeu lumineux, à la profondeur et la plénitude des interventions de Jean-Paul Celea, au drumming allusif, frémissant ou ardant d’un Humair impérial… bref, à cette conception à la fois rigoureuse et libertaire de ce trio tout simplement magnifique (mais, pouvait-il en être autrement ?). Incontestablement, l’un des grands disques de cette année 2007.
Jacques Chesnel

Pasted Graphic 4
S'ils se plaisent à interpréter Mahler, Beethoven ou Britten, ces trois maîtres jouent surtout leur histoire. Ces citations ou reprises ne peuvent masquer le parfum de leur propre musique, parfaitement agencée, souvent émouvante, emportée parfois, toujours rebondissante. Le son est exceptionnel, l'interaction entre les instruments est impressionnante. Voilà un chant qui vient de loin, du plus intime, sans de priver, dans son énonciation même, des formes de la modernité.
Sophie Chambon

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Ce trio d'exception a réussi dans son album Tryptic le pari de mélanger deux genres trop souvent opposés : le classique de Malher, Beethoven, Britten à la scène actuelle du jazz (Joachim Kühn, John Surman, Harry Pepl, Daniel Humair). Les concerts s'annoncent tout aussi exceptionnels.